- Montréal
- Quebec
Agriculture urbaine
Infrastructures vertes, habitats et connectivité
- Christian Morency
- Nadia Parée
- Michelle Carrier
Le projet Un Jardin pour tous fut amorcé le 26 novembre 2014, lors d’un atelier citoyen où plus de 30 Rosemontoises et Rosemontois se sont retrouvés. Au terme de ce premier atelier, les citoyens présents se sont prononcés sur les grandes orientations du projet, soit la disposition physique et la programmation de cet espace. Collectivement, les citoyens ont imaginé un espace comestible sur le terrain de la bibliothèque de Rosemont.
Le projet a pris le chemin d’un jardin tendant vers la permaculture et l’observation de la nature pour obtenir une production locale et expérimentale de nourriture, tout en respectant les cycles naturels et en économisant les énergies, et ainsi créer un espace collectif autosuffisant.
Dès le départ, les citoyens impliqués souhaitaient apprendre ensemble à jardiner et se sont appuyés sur les savoir-faire, les désirs, les rêves, les questions de chacun-e. Les participants se retrouvent régulièrement au jardin pour travailler ensemble, et celles et ceux qui désirent se joindre au groupe des jardiniers sont évidemment les bienvenus tout au long de la saison. Pas de barrières ni de clôtures, tous les citoyens peuvent venir récupérer les légumes et profiter du jardin dans une atmosphère de respect, de bientraitance et de partage. Les échanges prennent la forme de rencontres festives, de piqueniques, d’ateliers ou d’évènements engageant les organismes communautaires du quartier et contribuent à donner vie au jardin.
En 2016, de nouvelles parcelles ont été ouvertes et des espaces plus sauvages avec des prairies de plantes et de fleurs ont été aménagés afin de créer un habitat pour les abeilles et les pollinisateurs.
Le collectif du projet Un jardin pour tous est composé de citoyens qui se retrouvent au sein du comité vert de la Démarche Décider Rosemont ensemble. Le projet est appuyé par plusieurs organismes et institutions : l’éco-quartier Rosemont – La Petite-Patrie (SODER), la CDC de Rosemont et l’arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie.
Dans le cadre du prolongement d’un boulevard urbain, la Ville de Montréal a mis en place différentes mesures visant à favoriser la qualité des habitats naturels et la connectivité dans une aire d’intérêt écologique. Pour faciliter le déplacement de la faune entre les habitats situés de part et d’autre du boulevard, un passage faunique a été aménagé à même les ouvrages de génie civil. L’efficacité du passage a été démontrée à l’aide de caméras infrarouges à déclenchement intelligent : plusieurs animaux empruntent le corridor de déplacement, incluant la couleuvre tachetée, une espèce considérée comme étant préoccupante au Canada et susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec.
Impacts de l’urbanisation sur la diversité floristique des marécages riverains – IRBV – Université de Montréal
L’urbanisation représente une menace majeure pour la biodiversité, favorisant généralement une homogénéisation des communautés floristiques. Cette menace est d’autant plus grande dans les milieux riverains où les communautés sont à la fois perturbées par les activités humaines environnantes que par la gestion des niveaux d’eau des rivières. La canalisation des eaux de pluie vers le réseau de drainage artificiel est aussi une menace importante pour ces habitats dont la dynamique dépend de la présence d’eau.
Les objectifs de ce projet étaient de déterminer quels sont les processus qui influencent la composition floristique (espèces et traits fonctionnels) des marécages riverains urbains, de déterminer si l’urbanisation entraîne une homogénéisation biotique de la flore de ces milieux et d’évaluer le rôle des espèces exotiques dans ce phénomène. Pour ce faire, 57 parcelles de forêts riveraines ont été échantillonnées dans la grande région de Montréal, dont une quinzaine sur le territoire de la Ville de Montréal.
Cette étude a permis de démontrer que la flore des marécages riverains était principalement influencée par des facteurs environnementaux et surtout par l’intensité des inondations. L’impact de l’urbanisation étant indirect par le biais de l’altération du régime hydrologique des rivières réduisant la susceptibilité aux inondations. L’urbanisation a également induit une différenciation taxonomique et fonctionnelle de la flore, c’est-à-dire une augmentation de la diversité entre les communautés. Cette différenciation s’explique par l’assèchement des marécages les plus urbanisés favorisant ainsi l’établissement d’espèces terrestres.
Le projet ILEAU (Interventions locales en environnement et aménagement urbain) est une opération de lutte aux îlots de chaleur urbains menée dans l’est de Montréal jusqu’en 2017. Coordonné par le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal), le projet est réalisé en étroite collaboration avec un grand nombre de partenaires locaux et régionaux qui unissent leurs efforts afin de créer des transformations majeures sur le territoire. L’ensemble de la collectivité est invité à s’engager concrètement dans le projet en posant des actions sur le terrain.
Lancé en 2015 dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, le projet IDENT-Cité est un parcours en double spirale grâce auquel les visiteurs peuvent vivre directement l’importance de la biodiversité. On y trouve différentes variétés de feuillus et de conifères. Les espèces sont de plus en plus diversifiées à mesure qu’on se déplace vers le centre de la spirale, pour redevenir de plus en plus semblables sur la deuxième moitié du parcours. C’est le premier projet en milieu urbain du réseau IDENT, qui mène déjà dans plusieurs régions du monde des expériences sur les avantages de la biodiversité.
Diversité biologique et typologie écologique des étangs et petits lacs de la Ville de Montréal – GRIL (Groupe de Recherche Interuniversitaire en Limnologie et Environnement Aquatique) – Université de Montréal.
La biodiversité est une caractéristique essentielle à prendre en compte dans un plan de conservation et d’aménagement des plans d’eau en région urbaine en accord avec les principes de développement durable. Celle-ci est déterminée par la diversité et la qualité environnementale des écosystèmes lacustres et des étangs en milieu urbain, deux paramètres encore rarement mesurés en Amérique du Nord.
Le projet a pour objectif primordial de qualifier la biodiversité ainsi que les structures des communautés aquatiques de 20 plans d’eau urbains de la ville de Montréal. L’objectif final est de définir des indicateurs biologiques reliés à la qualité des milieux qui répondent aux changements des facteurs environnementaux et aux types d’aménagement.
En effet, les plans d’eau urbains de la ville de Montréal supportent une forte biodiversité de plancton et de macro-invertébrés, et différentes structures de communautés. Les principaux facteurs environnementaux expliquant la variation dans la diversité et la structure des communautés sont l’origine des plans d’eau, la présence de macrophytes et de poissons, le niveau trophique ainsi que les pratiques d’aménagement. Afin de mieux préserver la biodiversité dans ces plans d’eau, nous faisons les recommandations suivantes : maintenir une végétation littorale, une variation dans les types d’étangs ainsi qu’un aménagement optimal.
Héritage Laurentien a été mandaté par Environnement Canada pour réaliser un projet de protection et de recensement des colonies de sternes pierregarins situées sur les petites îles rocheuses, au large des arrondissements de Verdun et Lasalle.
Plusieurs perturbations anthropiques et naturelles nuisent au succès de reproduction des sternes nichant sur les îles en question. Ces perturbations incluent les kayakistes, les motomarines et les autres embarcations qui s’aventurent trop près des îles où nidifient les sternes. Certains usagers vont même jusqu’à délibérément s’approcher des nids et des poussins. De plus, certaines espèces agressives, comme le roseau commun (phragmite) et le goéland à bec cerclé, envahissent eux aussi les îles et réduisent grandement l’espace disponible pour la nidification des sternes.
L’équipe d’experts de la faune d’Héritage Laurentien réalisera un inventaire des nids de sternes et installera un dispositif de protection sur les îles où se trouvent les colonies. Ce dispositif consiste en un type de filet à larges mailles qui permet aux sternes d’accéder à leurs nids, mais qui empêche les goélands d’atterrir sur les îles. Le projet comprend également un volet de sensibilisation au sujet des enjeux reliés aux colonies de sternes et à l’écosystème des îles du fleuve Saint-Laurent. Les compagnies de location d’équipement nautique ont déjà été sensibilisées à ces enjeux et une conférence sera offerte aux citoyens suite à l’analyse des résultats de l’inventaire. Un permis du gouvernement fédéral a été octroyé pour réaliser ce projet et un rapport sur l’état des colonies sera remis à Environnement Canada.
Le parc Thomas-Chapais comprend un des boisés les plus riches de l’Est de l’île de Montréal. Ce dernier, d’une superficie de 15,2 hectares, abrite plus de 11 000 arbres ainsi qu’une impressionnante diversité d’espèces fauniques et floristiques indigènes. Afin de préserver la biodiversité et la valeur écologique du parc, un projet de protection, de restauration, de mise en valeur et d’éducation, financé par la Fondation Hydro-Québec pour l’environnement, a été mis sur pied. Le projet comporte trois volets :
Éducation et sensibilisation
Éradication du nerprun
Des corvées d’arrachage et de coupes seront organisées afin d’éradiquer le nerprun, ou du moins, de ralentir la propagation rapide de cette espèce exotique envahissante. De plus, comme le nerprun forme un mur vert opaque, les opérations de contrôle permettront de favoriser le sentiment de sécurité de la population dans le parc.
Restauration de la biodiversité
Une plantation d’arbres et d’arbustes sera effectuée afin d’éviter la régénération vigoureuse du nerprun et afin d’offrir nourriture et habitat complémentaires pour la faune.
Les activités du projet seront planifiées et mises sur pied par la chargée de projet en biodiversité de l’éco-quartier Mercier – Hochelaga-Maisonneuve en collaboration avec le comité Citoyen du parc Thomas-Chapais.
Né en 2009, le projet d’agriculture urbaine Paysage Solidaire consiste à transformer des espaces urbains minéralisés, contaminés ou sous-utilisés en potagers éducatifs et de production dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Depuis 2014, l’équipe du projet travaille tout particulièrement à mettre en œuvre une stratégie alimentaire locale et alternative. Les objectifs sont de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire de la population de l’arrondissement, de développer une production locale et biologique et de mettre en marché en circuit court les produits frais via deux kiosques maraîchers. Le projet vise également à approvisionner des épiceries, restaurants, traiteurs et organismes communautaires oeuvrant en sécurité alimentaire de l’arrondissement.
Paysage Solidaire c’est :
Le volet éducatif de Paysage Solidaire comprend des ateliers et formations portant sur plusieurs thématiques de l’agriculture urbaine dans des écoles et organismes communautaires, ainsi qu’auprès des citoyens de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.
Les Arbres publics de Montréal est un outil numérique qui permet de visualiser plus de 250 000 arbres de la Ville. L’outil est présenté sur le site Internet QuéBio, une plateforme parrainée par le Centre de la science de la biodiversité du Québec. L’inventaire des arbres est effectué par les employés des arrondissements de la Ville de Montréal et rendu disponible sur le portail de données ouvertes de la Ville.
Public trees of Montreal is a digital tool designed to view more than 250,000 trees in the city. The tool is presented on the QuéBio website, a platform managed by the Quebec Centre for Biodiversity Science. The tree inventory was carried out by the employees of the different boroughs of the City of Montreal and was made available on the city’s open data platform.
En 2012, Ryan Young a démarré un projet de nichoirs pour les oiseaux géré par des bénévoles et financé par la Fondation TD des amis de l’environnement et la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue. Vingt nichoirs, conçus pour le canard branchu, l’espèce initialement ciblée par le projet, ont été construits par des bénévoles à l’aide de matériaux offerts par la ville de Sainte-Anne-Bellevue. Les nichoirs ont ensuite été installés dans les secteurs les plus propices de la municipalité, là où l’habitat de l’oiseau (les marécages et forêts riveraines) est le plus abondant : l’Arboretum Morgan, le secteur de l’Observatoire d’oiseaux de McGill et le Parc-nature de l’Anse-à-l’Orme.
Après avoir constaté le succès initial du projet, d’autres nichoirs, conçus cette fois pour le merlebleu de l’Est, ont été installés le long de la piste cyclable et dans les secteurs agricoles de la ville. Chaque saison depuis, Ryan documente la nidification aux nichoirs et note toutes les espèces qui les utilisent. Parmi celles-ci, il a noté la nidification du merlebleu de l’Est, de l’hirondelle bicolore, du troglodyte familier et de la mésange à tête noire. Jusqu’à présent, plus de 30 de ces nichoirs ont été installés et 80 % de ceux-ci sont utilisés par l’hirondelle bicolore avec un succès de reproduction assez élevé. Cette espèce est considérée comme un insectivore aérien (se nourrit d’insectes en plein vol) et, comme la plupart des espèces d’hirondelles de nos régions, sa population a subi un déclin majeur au cours de la dernière décennie.
Dans le cadre de ce projet, trois nichoirs pour l’hirondelle noire, ayant connu un certain succès, ont également été érigés sur les berges du lac Saint-Louis et le long du canal de Saint-Anne-de-Bellevue. Le projet n’aurait pu se concrétiser ne serait-ce que par l’implication de bénévoles dévoués comme George Panciuk et Geoffrey Webster.
Vous pouvez aider à protéger les espèces en péril et leurs habitats
Les retards dans les services postaux ont des répercussions sur notre capacité à amasser des fonds en cette période charnière. Veuillez faire un don en ligne avant le 31 décembre pour aider les espèces dès maintenant et vous recevrez un reçu fiscal pour l’année 2024.