Célébrez l’été avec des plantes indigènes du Nouveau-Brunswick
L’été est en pleine floraison lorsque les Néo-Brunswickois.es célèbrent leur fête provinciale le premier lundi d’aout.
En matière de nature, la province a beaucoup à célébrer avec ses rivages marins, ses hautes marées, ses forêts denses et ses collines ondoyantes caractéristiques de l’écozone maritime de l’Atlantique. Traversé par les Appalaches et par plusieurs rivières coulant vers le golfe du Saint-Laurent ou la baie de Fundy, le Nouveau-Brunswick foisonne d’espèces comme le cougar, le lynx du Canada, l’ours noir, l’orignal et le cerf de Virginie qui profitent des abris et aliments offerts par l’abondance d’arbres et de plantes de la région.
Bien entendu, les effets de l’urbanisation et des dérèglements climatiques sont aussi évidents au Nouveau-Brunswick que dans d’autres régions du Canada, mais les résident.e.s peuvent aider à régénérer la nature en cultivant certains des arbres et des plantes indigènes de la province dans leurs cour, balcons et espaces communautaires.
Prenez un moment pour explorer le charme et l’utilité de certaines de ces plantes et la façon dont vous pouvez les aider, elles et les espèces.
La violette cucullée – l’emblème floral du Nouveau-Brunswick
Apparaissant sur les armoiries du Nouveau-Brunswick, la violette cucullée (Viola cucullata) fait partie de la famille des violettes (Violaceae) et possède plusieurs cousines lui ressemblant, telle la pensée.
Ces espèces produisent des fleurs délicates de couleur bleu violet au printemps et au début de l’été, et leurs feuilles d’un vert profond ont la forme d’une rosette.
La violette cucullée est une violette acaule, ce qui signifie que les fleurs et les feuilles sortent du sol à partir d’un rhizome horizontal souterrain. Contrairement à d’autres violettes, le pédoncule de la violette cucullée ne porte pas de feuille.
Pour la cultiver
Cette fleur préfère les conditions mouillées comme les marais et les marécages et la proximité des ruisseaux et des étangs. Elle est facile à cultiver et peut aussi s’épanouir dans un jardin pour pollinisateurs, un jardin de pluie et un jardin en pots dans une zone ensoleillée ou partiellement ombragée et dans plusieurs types de sols. Son aire de répartition indigène s’étend dans le sud de l’Est canadien et jusque dans le sud des États-Unis.
Avantages pour les espèces
Les papillons, les abeilles et d’autres pollinisateurs apprécient le nectar de ses fleurs. Une fois qu’ils se sont rassasiés, vous pouvez cuisiner les fleurs de violette en confiture et en sirop ou même les confire – tant les fleurs que les feuilles de la violette cucullée sont comestibles et riches en vitamine A et C. Essayez-les dans les thés et les salades ou pour décorer les gâteaux.
Le sapin baumier — l’arbre officiel du Nouveau-Brunswick
Le sapin baumier (Abies balsamea) est un conifère de petite à moyenne taille. Ses épines courtes et molles et son profil conique font qu’il est régulièrement utilisé comme sapin de Noël. Il est indigène dans le centre et l’est du Canada et dans le nord-est des États-Unis.
Le sapin baumier peut atteindre plus de 20 mètres de haut. Ses branches denses sont couvertes d’épines vert foncé et son écorce est gris-brun.
Au Nouveau-Brunswick, le sapin baumier est à la base de l’industrie forestière et il est utilisé pour fabriquer du papier de grande qualité. Il est aussi utilisé dans la médecine traditionnelle autochtone, dans l’alimentation, les vernis, les scellants et plus encore.
Pour le cultiver
Le sapin baumier est très résistant à l’hiver, il survit à des températures aussi basses que -45 °C et pousse dans divers terrains, depuis les marais et les escarpements, jusqu’au sommet des montagnes.
Le meilleur moment pour planter un sapin baumier est le début du printemps ou de l’automne. Détrempez le sol et hydratez les racines avant et après la plantation, puisque l’eau aide souvent l’arbre à établir ses racines dans son nouvel emplacement. Dans de bonnes conditions, ces arbres peuvent pousser jusqu’à un demi-mètre chaque année.
Avantages pour les espèces
Cet arbre offre alimentation et abri à plusieurs des espèces indigènes au Nouveau-Brunswick. Les épines nourrissent les chenilles, les lagopèdes et les mammifères de grande et de petite taille, des orignaux aux écureuils, alors que les graines nourrissent les petits mammifères comme les écureuils et les souris ains que des oiseaux comme la mésange à tête noire, l’oiseau emblème provincial.
Stabilisez vos rivages avec un arbuste – le sureau du Canada
Le sureau du Canada (Sambucus canadensis) n’est pas indigène qu’au Nouveau-Brunswick, mais dans une grande partie des Amériques, de l’est des Rocheuses jusqu’à la Bolivie, au sud. Cet arbuste résistant aux inondations peut être très fourni, avec de nombreuses tiges et des feuilles d’un vert pâle vif aux bords dentelés. Au printemps et à l’été, il produit des grappes de fleurs blanches délicates et des baies violette à noires suivent à la fin de l’été ou à l’automne.
Pour le cultiver
Dans son habitat naturel, le sureau préfère les zones mouillées le long des ruisseaux et des fossés routiers. Toutefois, lorsque vous le cultivez, il n’est pas exigeant. Il peut s’épanouir en plein soleil, mais tolère l’ombre et s’accommode des conditions venteuses, des inondations et des sols pauvres. Planter du sureau ne fait pas qu’aider à restaurer l’habitat et à soutenir les espèces, cette plante présente aussi un intérêt paysager. Des arbustes comme le sureau peuvent contribuer à prévenir l’érosion et peuvent être utiles si vous avez un ruisseau ou un rivage sur votre propriété. Cliquez ici pour en lire davantage sur la prévention de l’érosion à l’aide d’arbustes indigènes.
Avantages pour les espèces
Les fleurs du sureau du Canada soutiennent les papillons de jour et de nuit, dont le plus grand papillon de nuit d’Amérique du Nord, la saturnie cécropia. Les oiseaux et les mammifères préfèrent les baies.
Aidez à restaurer la vie des plantes indigènes au Nouveau-Brunswick et dans tout le Canada
En cultivant des plantes indigènes dans votre cour, en pots ou dans un espace de votre communauté, vous pouvez aider à restaurer des habitas pour les espèces – que ce soit au Nouveau-Brunswick ou n’importe où ailleurs au pays. Vous pouvez en apprendre plus sur la culture de plantes, d’arbustes et d’arbres indigènes et suivre votre impact pour la nature en vous joignant à re:cultiver, la plateforme participative du WWF-Canada visant à soutenir le mouvement de plus en plus populaire de culture de plantes indigènes.