Résultats globaux de conservation de l’ours polaire : le Canada fait-il bonne figure?
L’habitat de l’ours polaire disparaît à un rythme affolant alors que l’Arctique se réchauffe rapidement et que la banquise fond, et les pays qui abritent les ours polaires ont un retard considérable à rattraper selon le Rapport d’évaluation sur l’ours polaire du WWF, qui évalue si les nations responsables de la protection de l’espèce ont respecté leurs engagements.
Sans action immédiate pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les scientifiques prédisent qu’un tiers des ours polaires sur la planète auront disparu d’ici 2050. Avec le temps qui passe, les cinq états de l’aire de répartition de l’ours polaire – le Canada, la Norvège, le Danemark/Groenland, la Russie et les États-Unis – ont, en 2015, développé un plan d’action sur 10 ans pour offrir aux ours polaires une meilleure chance de survivre. En l’espace de deux ans, le Plan d’action circumpolaire pour la conservation de l’ours polaire (CAP) les états n’ont réalisé leur plan décennal qu’à hauteur de 5 %, ce qui signifie qu’au rythme actuel, ils ne parviendront pas à l’objectif fixé pour 2025.
Le Canada assume une responsabilité considérable concernant la survie à long terme de l’ours polaire, puisqu’il abrite les deux tiers des ours polaires de la planète. Voici où le Canada se situe :
Le Canada obtient une bonne note pour :
- Connaître davantage nos ours polaires en améliorant la surveillance et le suivi de nos 13 sous-populations – plus que tout autre pays.
- Développer des normes et ouvrir la voie aux nouvelles technologies pour combattre le commerce illégal de parties d’ours polaires.
- Travailler avec les Inuits afin de mieux comprendre la santé et la gestion subséquente des ours polaires.
Le Canada a besoin d’améliorer :
- L’identification et la protection des habitats essentiels.
- La mise en place de meilleures pratiques pour les opérateurs touristiques.
- Mettre en place de meilleures pratiques pour la prévention et la réponse en cas de déversements d’hydrocarbures.
- Offrir un financement et des ressources pour les recensements de populations.
Au Canada, les ours polaires vivent sans plan de gestion depuis qu’ils sont sur la liste fédérale des Espèces en péril en 2011 – délai inacceptable alors que la Loi exige qu’un plan soit préparé à l’intérieur des trois prochaines années.
Le Rapport d’évaluation sur l’ours polaire du WWF évalue les états séparément, mais également leur capacité à travailler ensemble, puisque les ours polaires se déplacent librement entre les nations. Sans surprises, les résultats démontrent que les pays doivent mieux collaborer, comme une équipe. La réussite de la conservation de l’ours polaire nécessite davantage que de travailler individuellement pour les cinq pays, ou du moins de coopérer certaines fois.
Les rapides changements climatiques – qui détruisent l’habitat de la banquise sur lequel les ours polaires dépendent – exigent à la fois une action internationale concertée et des actes nationaux audacieux.
Sans cela, l’habitat des ours polaires en Arctique disparaîtra.